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Pierre PETERS

Le Requin

Chébec de 24 canons de 8

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Caractéristiques

  • Longueur : 114 Pi  2 Po
  • Largeur : 25 Pi  2 Po
  • Creux : 8 Pi  9 Po
  • Déplacement : 260  tonneaux
  • Armement:
    24 canons de 8 £ en une batterie     
    32 pierrier de 1 £
    Equipage: 200 à 300 hommes

Contexte historique

LE  REQUIN dans la marine Française.

Faisant suite aux incessantes  attaques sur les navires de commerce en Méditerranée, le commandant du port de Toulon  propose en 1749 au Ministre de la Marine  Jean Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas, d'introduire un nouveau type de bâtiment dans la marine royale pour s'opposer à armes égales aux corsaires et pirates barbaresques. Celui-ci approuve l'idée et c'est finalement  son successeur Antoine-Louis Rouillé, comte de Jouy, qui  prends la décision de faire construire 4 chébecs le 13 février 1750 pour lutter contre ceux des Barbaresques qui ruinent le commerce Français en Méditerranée.

  • juillet 1750 : arrivée à Toulon des constructeurs Majorquins Mathieu Rena, Joseph Caubet, Damien  Casals.
  • 29 juillet : mise en place de la quille, de l’étrave et de l’étambot.
  • 14 mars1751 : mise à l’eau du REQUIN.
  • 30 juillet 1751 : achèvement terminé. Il faudra encore deux ans pour trouver la mâture ( surtout la cotonine pour les voiles) et pour achever l’armement.
  • 17 juillet au 4 septembre 1753 : première campagne sous les ordres du Chevalier de Fabry, dans le but d’empêcher les corsaires Algériens d'approcher des côtes de Provence.
  • 1754 et 1755 : diverses missions de Police, de Garde-côtes et de courrier rapide.
  • 1759 : protection de convois.
  • 1760 à 1762 : le Requin est armé en course sous le commandement du sieur Daniel.
  • 18 juillet 1761 : capture du senau anglais "La Pethia."
  • 8 octobre 1761 : prise du vaisseau anglais le "Northumberland", du brigantin "Lexington" et du vaisseau "Samuel Marie."
  • mai 1762 à fin novembre : fait partie de l’escadre commandée par Mr.de Bompard, puis par Mr. d’Ambon, sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau Perrot du Bourguet.
  • 1763 : idem, sous le commandement du Lieutenant de Vaisseau de Torrenque.
  • 1764 : le Requin est désarmé.
  • 1770 : le Requin est définitivement rayé des listes de la Royale.

Présentation du modèle

Au cours des années 1990-2000,  Pierre Peeters a fait partie de l’association « Les Amis du Modèle d’Arsenal » dans laquelle il s’est distingué par son application, sa précision, ainsi que le soin qu’il mettait dans tous ses travaux. Il fut de ce fait remarqué par Jean Boudriot qui lui ouvrit les portes de la revue Neptunia pour laquelle il publia une série d’articles commentant les différentes étapes de construction de cette charpente typiquement méditerranéennes qui caractérise le chébec Le Requin.  (cfr Neptunia 181-182-183-185)
Ce modèle présente de multiples difficultés de réalisation, de par son aspect atypique, mais également à cause de sa charpente excessivement légère dont la réalisation exige une grande habileté et des connaissances approfondies de la part du modéliste.
 Pierre Peeters, ancien membre des Amis du modèle d'Arsenal nous a quitté,  il laisse en héritage un modèle d'arsenal d'exception désormais orphelin.

Les ouvrages qui ont servi de référence pour établir les différents commentaires accompagnant les photos sont en premier la Monographie du Requin de Jean Boudriot.  Modèles Historiques Musée de la Marine, partie chébec Le Requin, les photos sont prises par Patrick Dantec  et commentées  par Jean Boudriot. L'art du modélisme de Bernard Frölich dans lequel l'auteur commente la construction de son Chébec et du gréement latin a l'aide de photos  et de quelques croquis personnels. Sans oublier Blaise Ollivier et son traité de construction sous forme de dictionnaire qui donne des informations de première main sur les  galères, barques, pinques, polacres et autres bâtiments à voiles latines.
Cette approche aura permis d'aborder cette marine levantine avec ses particularités et son langage propre, cela au travers de trois modèles dont un d'époque réalisé à l'échelle du 1/28,5ème et qui tient lieu de référence.

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Pierre Peeters dans son atelier devant la coque de son modèle en construction.

 


Le modèle côté tribord

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Vue d'ensemble du modèle, permettant d'apprécier les lignes de la carène et l'étendue de sa voilure.

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Partie arrière de la carène, les deux derniers canons sont couvert par le gaillard. A noter l’importance de la quête de l’étambot.

NB : l’accompagnement du modèle par une figurine humaine à sa taille est toujours utile, voire indispensable lorsque plusieurs échelles se côtoient, cette attention permet de faciliter la lecture et la compréhension des pièces exposées par un public qui n’est pas nécessairement au fait de notre domaine d’activité.

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La carène en partie centrale montrant l’alignement des 12 sabords, les canons de 8 livres en batterie, ceci permet d’apprécier le relèvement du pont. Une rangée continue de dalots court sous les sabords ; elle se trouve logiquement au point le plus bas du pont qui possède un bouge important… Ce bouge est compensé par un plancher qui soutient l’artillerie et est percé de nombreux panneaux à caillebotis.

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À noter la forte inclinaison de l’arbre de trinquet lorsqu’on le compare à celui de mestre qui est quant à lui perpendiculaire à la quille.

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L’ancre d'un poids de 1526 livres et sa bouée d’orin à poste.

 


Le modèle côté charpente

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La coque du Requin comporte deux maîtres-couples.13 sections définissent la partie en avant et 15 celle de l’arrière.

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L’éperon ou flèche de l’avant renforcée à chaque bord par une paire de jottereaux assez fins. Juste derrière l’étrave, le mât de trinquet fort incliné.

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Une charpente légère et très élégante soutient parfaitement le pont de batterie muni de ses canons de 8 £
Les couples à membrure simple sont renforcés intérieurement par des files de serres endentées sur la membrure.

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Le système de rangement des avirons ; juste sous ceux-ci, l’ouverture ovale donnant sur la vaste chambre de l’état-major. La conduite des préceintes et des bordages témoigne du rétrécissement des œuvres vives en partie arrière.

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L'ancre de bâbord d'un poids de 1425 livres, valeur donné par le devis du Requin établi par son premier comandant. Remarquez la patte de l’ancre posée sur le plat-bord du fronteau de l’avant ; elle est immobilisée par deux bridures. Sa manœuvre se faisait via des palans de trinquet et à la force des bras de l’équipage. Comme il n’existe pas d’écubiers, le câble devait passer sur le plat-bord protégé de paillets ou de bois tendre.

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La chaloupe est placée dans l’axe du bâtiment et cache l’emplacement de la mèche du cabestan ; le commandant de Fabry  explique qu’il avait fait placer ce dernier dans la cale car il ne lui était d’aucune utilité.

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La rangée de petits dalots se trouve très près de la flottaison matérialise l’extrémité des barrots du pont qui ont un bouge très prononcé.

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Le raccord entre le vibord et le gaillard d’arrière se fait  à l’aide d’une console et d’un lion en ronde-bosse, tandis que les panneaux décorés le sont en trompe-l’œil, comme il était souvent pratiqué à l’époque.
Remarquez également le travail de la charnière fixant le sabord de nage.

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Spécifiquement destiné au rangement des rames, les supports sont en fer forgé et s’assimilent à des chandeliers. Comme on peut le voir, leur emplacement ne tient pas compte du décor qui disparait partiellement. Le sabord ovale est destiné de donner de l’éclairage dans la grande chambre.

 


Pont et Gaillard

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Vue d'ensemble, pont et gaillard du chebec.

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L’artimon, ou ‘arbre de méjane’ et son bout-dehors destiné à recevoir la poulie d'écoute de la voile de méjane, est supporté par un cintre et un balustre flanqué de deux écharpes obliques ; il se termine par une sorte de crocodile sculpté, faisant pendant à la figure de proue.

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L'arbre de méjane flanqué de ses deux pompes en bois. En avant, le banc de quart.

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Détail montrant l’habitacle du compas et une jarre en terre cuite contenant l’eau potable pour les officiers. Remarquez également le support avant  ouvragé de l’arc-boutant de méjane, déporté légèrement sur bâbord.

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Vue générale du pont de batterie; notez le cheminement du câble d’ancre,  notez le cheminement du câble d’ancre,  le caïque masque en partie le panneau de la fosse aux câbles.

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Un des deux escaliers donnant accès au gaillard. Notez la forte inclinaison du bord, nécessitant un surcroît de travail lors de la réalisation des sabords et de leurs mantelets ! La pièce de 8 £ et son affût, on distingue la sole pleine, son gréement est classique: une brague et le palan de mise en batterie, l'amarrage est à garant simple. Les pièces   sont chacune approvisionnées à raison de 25 boulets pleins, 5 boulets à deux têtes et 5 paquets de mitraille.

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A l'arrière du grand panneau, l'emplacement des cuisines, on voit le fougon des cuisines à la suite du grand panneau. la marmite est posée sur le pont à côté du grand charnier en bois contenant de l’eau potable à l’usage de l’équipage. À noter la forme parallélépipédique de cette marmite qui n’est pas encore très courante à cette époque (antérieurement elles étaient de forme cylindrique ou encore  tronconique).

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Détail du fronteau du gaillard finement ouvragé et dominé par la cloche du bord qui rythme les activités journalières.

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Les portes du foyer ouvertes permettent d’apprécier le doublage intérieur et posé sur les barres transversales une  marmite cylindrique de plus petite contenance.

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La cuisine côté bâbord est réservé à la préparation des repas de l'état-major. À noter les deux cheminées en tôle orientées dans le sens de la marche ceci favorise l’évacuation des fumées.

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Les deux petites ancres de jet également appelées "à touer",  mises  à poste au pied de l’arbre de mestre. Leur poids est respectivement de 650 et 375 livres.

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Détail du caïque, cette embarcation  est une reconstitution de JB pour les besoins de la monographie. Notez le détail du système d’attache sur le pont,  il s’agit de deux traverses sur lesquelles viennent se serrer des ‘risses’ amarrées à des anneaux fixés sur les hiloires du pont.

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Détail d’un taquet à corne et de la lisse intérieure du seuillet qui sert de barre d’attache pour certaines manœuvres courantes. Détail de l’amarrage des pièces de 8£.

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Détail du fronteau de l’avant. Les flasques de la clef de l’arbre de trinquet s’assemblent avec l’étrave et reposent sur les premières allonges d’écubiers. Notez les pierriers fixés sur des fourches de fer reposant  sur une traverse derrière le panneau de protections ainsi que les petits grappins de la chaloupe.

 


Le décor

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Vue d'ensemble de l'accastillage du gaillard. Les panneaux  peints en trompe l’œil représentent des trophées militaires.

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Détail du premier cartouche tribord.

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La transition entre le  vibord et le gaillard se matérialise par un lion, exécuté en ronde bosse.

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Les deux « ailes » sont ornées par une renommée en bas-relief. Des balustres et une console viennent compléter cet ensemble.

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Panneau sculpté en bas-relief représentant Vénus accompagnée de sirènes, zéphyr et dauphins ; il est rapporté sur la frise ajourée qui sert de balustrade à la plate-forme arrière.

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Vue générale du couronnement. Deux rosaces décoratives servent de mantelets aux sabords de retraite de part et d’autre du gouvernail.  NB : la mise en place du gouvernail a nécessitée de pratiquer une  ouverture  dans le caillebotis le surplombant.

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Le monogramme royal (deux « L » entrecroisés) est bien visible sur la mèche du gouvernail. La figure barbue coiffe cette dernière et  englobe la barre du gouvernail par une mortaise pratiquée dans la bouche du personnage.

 


La voilure

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Le Chebec se caractérise par son gréement en voiles latines. La marine méditerranéenne  a son langage particulier ; ainsi,  les mâts et les vergues s'appellent arbres et antennes, le beaupré s'appelle barthelot. Le gréement peut être scindé en trois grandes familles, à commencer par le haubanage des mâts, ces haubans étant appelés sartis. L'antenne est manœuvrée avec l'appareil de drisse et deux balancines servent  à l'équilibrer, les bragues  appelées bragots servent à l'orientation de l'antenne. La troisième sorte de cordage sert à la manœuvre des voiles, on y retrouve l'écoute et les cargues, ainsi que les drisses de pavillon.

L'arbre de mestre

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L’arbre de mestre avec son antenne.

Sa longueur est de 3 fois la largeur du navire : ceci donne une valeur de 75 Pi 6 Po. La longueur de l'antenne mesurée  sur le plan de la monographie est de  115 Pi 4 Po, ce qui, proportionné au maitre bau  de 25 Pi 2 Po, donne un rapport de  4,6 fois sa largeur, alors que le livre "Modèles Historiques" traitant du modèle d'époque du Requin donne 5 fois la largeur du maitre bau, ce qui ferait 126 Pi de longueur.

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Pied de l’Arbre de Mestre

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Gros plan sur les poulies  appelées taille supérieure et inférieure
Chaque poulie est munie de six réas, l'inférieure comporte de chaque côté un taquet à corne. La supérieure a ses réas disposés en deux étages, ceci pour réduire sa largeur.
A l'arrière de l'arbre, l'appareil de drisse composé de deux énormes poulies munies de 6 réas, le dispositif est complété par une poulie à taillion  fixée sous la taille inférieure, le tout servant à la manœuvre de l'antenne.

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Calcet de Mestre avec ses pendeurs, le capelage se fait en dessous de l'emplacement des réas, vue d'ensemble et détail.

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Calcet de l'arbre de mestre qui est muni de 4 rouets en bronze.
Les deux supérieurs servent de renvoi aux deux balancines de l'antenne.
Les deux rouets inférieurs guident les itagues appelées amans ; elles relient l'antenne à l'appareil de drisse.

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Collier de racage de l’antenne et poulies violon à deux réas pour les sartis.

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Aboutissement des saris de l'arbre de mestre à l'intérieur à hauteur des sabords, on se situe côté tribord, les portes des sabords s'ouvrant sur l'avant.

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Autre vue côté bâbord montrant l'aboutissement des saris  sur la lisse formant les  seuillets interne des sabords. Les règles de gréement de la monographie expliquent les 4 différentes configurations des saris,  leur avantages sont la souplesse d'utilisation, la première de l'avant s'appelle prode et sert  notamment de palan pour la chaloupe.

 


L'Arbre de Trinquet

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Arbre de Trinquet du Requin ; remarquez le gros palan  recevant l’itague de drisse servant à hisser l’antenne. Par rapport à l'arbre de mestre, on peut noter deux différences, l'haubanage de l'arbre se fait par des sartis amarrés à l'extérieur ceci pour donner plus de largeur au haubanage et la disposition bâbord tribord n'est pas symétrique.
L’arbre de triquet mesure 70 Pi 6 Po, le rapport de grandeur est  de 46/50ème par rapport a l'arbre de mestre. L'antenne de trinquet est proportionnée suivant le même rapport de 46/50ème que son arbre, elle mesure 107 Pi 6 Po de longueur. Proportion légèrement supérieur par rapport aux 4/5ème proposé par J Boudriot à la page 24 du même livre et provenant du dictionnaire de Blaise Ollivier pour la mâture des pinques, polacres et autres bâtiments à voile latines.

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Partie haute de l'arbre de trinquet montrant le calcet de forme carrée, les deux balancines occupent les deux réas du haut. Sont visibles partiellement  les garcettes de la bande de ris, la cargue basse et les garcettes servant à ferler la voile. A droite, à hauteur des garcettes de ris, une poulie simple pour le bragot d'oste.

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Capelage de l'arbre de trinquet côté tribord, ou l'on retrouve une poulie violon et une poulie simple.

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Détail de la structure de l’avant, appelée également ‘bertelot’.
Aboutissement des garants de sartis à l'extérieur de la coque.

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Détail de l'appareil de drisse  proportionné à l'antenne de trinquet . Son fonctionnement est presque identique à celui de l'arbre de mestre, avec la différence qu'on ne retrouve plus la poulie de talion. Ici le garant fait dormant sur le cul de la taille supérieure, les deux tailles comportent également 6 réas, après que la drisse ait parcouru les différents réas, elle aboutit sur le taquet situé sur la taille inférieur côté tribord où elle est tournée.

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Partie haute de l'arbre de trinquet côté tribord, la poulie violon situé à l'arrière correspond au palan et la poulie simple correspond au sartis.

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L'arbre de trinquet côté bâbord, on voit le sartis et le palan placé en avant;

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Détail de l’extrémité de l’antenne de Trinquet avec ses cargues ainsi qu’un quinçonneau recevant la ganse de balancine.

 


L'arbre de méjane

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La carlingue de l'arbre de méjane repose sur le pont, et est munie d'un bout-dehors qui sert à recevoir la poulie d'écoute de la voile de méjane.
L'arbre de méjane mesure 41 Pi, son antenne 54 Pi. Ces deux valeurs sont légèrement supérieuress aux proportions données par J. Boudriot à la page 24 du Modèle Historique traitant du modèle d'époque du Requin.

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