Roger WILLOT
La Salamandre
Galiote à bombe
Le Modèle
La monographie publiée par Jean Boudriot & Hubert Berti à permis la réalisation d’un Modèle en charpente apparente. Le bois utilisé est principalement du poirier traité en bois naturel.
Caractéristiques
Ce navire était une galiote à bombe de 81 pieds de long (26,32 m) sur 25 de large (8,12 m). Il servait de plate-forme de tir à deux mortiers de 12 pouces (ø 39 cm.). Les bombes pesaient 140 livres et la portée pratique des pièces était d’environ 3000 mètres.
Pour pointer, il fallait tourner l’avant du bateau dans la direction de la cible en se halant sur des ancres disposées de part et d’autre du navire.
Pour pallier aux chocs violents dus aux départs des coups les mortiers étaient disposés sur plusieurs lits de madriers, complétés par plusieurs épaisseurs de gros cordages. En outre la charpente du navire était sérieusement renforcée.
Le mat de misaine n’existait pas et, pour compenser son absence le grand mat était démesurément allongé ce qui rendait la manœuvre difficile par gros temps.
L’équipage se composait d’une soixantaine d’hommes qui devaient littéralement s’entasser dans les moindres recoins du navire.
Vu le peu de place disponible, au cours des combats, le navire devait être ravitaillé en vivres et munitions et d’autres bâtiments assuraient sa protection rapprochée.
Construit en 1752 par Jean-Marie Blaise Coulomb, qui vient d'être nommé sous-constructeur en 1751.
La radiation de la Salamandre eut lieu en 1791.
La Salamandre, vue générale côté bâbord.
Côté tribord laissé en charpente.
Vue plongeante sur la figure de proue et la plage avant.
Les herpes, jambettes et arc-boutants de bossoirs sont rehaussés par un décor en feuilles d’acanthe.
Les fargues de la batterie et l'échelle.
Le coursier et les traverses supportant le prélart de batterie en navigation.
La camara et la cheminée de la cuisine
A noter le renforcement de la structure du gaillard pour résister au souffle des mortiers.
Au centre, le panneau aux câbles également renforcé par des bandes de fer.
Un mortier en batterie.
A noter l'amortisseur en cordage placé derrière la pièce.
Les deux cadres au centre de la caisse servent d’emplacement aux deux mortiers lors de la navigation.
Les pompes entourant le grand mât.
L'avant de la plage arrière et le cabestan.
La plage arrière en plan montrant le grand cabestan, la cabane de l'escalier des officiers en avant du mât d’artimon et les habitacles en avant de la barre franche servant à loger les compas.
Idem, les mêmes éléments vus sous un autre angle.
Le barreur jetant un œil sur le compas.
Mais oui vous avez bien vu c'est là le petit coin.
Vue sur la fausse bouteille et le gouvernail.
Le Tableau arrière ne comporte aucune fenêtre. Le décor principal est composé d’un cartouche comportant le nom du navire et un bas-relief représentant une salamandre crachant du feu, emblème de François 1er dont de très nombreuses représentations ornent le château de Chambord.
Vue sur la bouteille bâbord au clair de lune.