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Alain WERNIMONT

Le Duc de Duras

Vaisseau de 900 tonneaux de la Compagnie de Indes.

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Contexte historique

Construit à Lorient en 1765 d’après le plan dressé par Antoine Groignard, ce vaisseau était destiné d’abord au commerce avec la Chine mais pouvant être transformé rapidement en vaisseau de guerre en cas de nécessité pour épauler les vaisseaux royaux. A cette fin, dès 1755, des constructeurs royaux tels qu' Antoine Groignard furent affectés aux constructions à Lorient, jusqu’en 1770, année de dissolution de la Compagnie des Indes après 50 années de monopole.

Le vaisseau effectuera deux voyages en Chine pour le compte de la compagnie, le premier armement date de 1766, directement après son lancement, le second à été effectué en 1769.
A son retour de Chine, la compagnie des Indes est dissoute, toutes les installations ainsi que les vaisseaux passent à la marine royale. Au service du Roi, le vaisseau effectuera encore un voyage en Ile de France armé en flûte avant d’être vendu à des armateurs privés en 1771. La construction du modèle est basée sur la monographie du Bonhomme Richard, vaisseau corsaire « offert » en 1779 par le Roi à la jeune nation américaine.

Caractéristiques

Plan schématique, donnant une vue générale de l’aspect extérieur combiné avec les emménagements intérieurs.

Quelques données chiffrées.
  • Longueur de l’étrave à l’étambot : 145 pied
  • Largeur au maître-bau : 36 pied  8 pouce
  • Creux  : 15 pied
  • Capacité  : 900 tonneaux
  • Armement en temps de paix : 20 canons de 8 £ au 2ème pont.
  • Equipage, état-major compris :160 hommes dont 9 officiers.

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Vue générale montrant le côté tribord. Par convention le côté noble est présenté bordé et accastillé. Le modèle est présenté en cours d’armement, les bas mâts en place, haubanés et étayés. L’ensemble du modèle est laissé en bois naturel, les canons et ferrures noircis à l’acide. Le premier pont n’est pas armé, seuls trois sabords sont ouverts et munis de leurs mantelets, les autres sabords sont condamnés par le bordage. Sur le second pont dix sabords sont armés avec des pièces de 8 livres, les trois autres sabords sont condamnés par des mantelets, un à l’arrière et deux à l’avant.

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Le côté bâbord est laissé charpente apparente et pourvu d’ouvertures dans les œuvres vives pour voir les emménagements de la cale d’un vaisseau de commerce de la Cie. des Indes. La coque comporte au total 61 couples, dont les six premiers couples de l’avant sont dévoyés. Le 1ère pont est percé de chaque côte de 13 sabords pour des canons de 12 £, le second est également percé à 13 pour du 8 £.

Anatomie d’un vaisseau de la Compagnie des Indes.

Cette reconstitution est basée sur le principe du Modèle d’Arsenal. (*1)  La décision de réaliser finalement le vaisseau de commerce plutôt que le corsaire à partir de la monographie du Bonhomme Richard, n’a été prise qu’après avoir terminé la coque en bois tors. A ce stade de la construction les deux options étaient encore possibles, le percement des sabords de 12 et de 8 respectivement pour le premier et second pont et le déplacement des ouvertures pour les fenêtres des chambres d'officiers logés sous la dunette et du placement de la bauquière qui plonge en avant pour le percement des écubiers ont été les premiers changements effectués en faveur du vaisseau de commerce. L’idée de base était de pouvoir présenter au sein de l’association des Amis du modèle d’Arsenal, côte à côte, le Duc de Duras, vaisseau de commerce de 900 tonneaux correspondant à peu près à la grandeur et à la force d'un vaisseau de guerre de 50 canons, et le vaisseau corsaire rebaptisé pour la cause des insurgent en Bonhomme Richard, nom faisant référence à Benjamin Franklin alors en poste d'ambassadeur auprès de la France.

La facture des modèles d’Arthur Molle tel que le Boullongne ou encore la Belle Poule, le bois de poirier  laissé naturel, combiné au métal noirci à l’acide, a été adoptée intégralement pour le Duc de Duras, celle-ci découlant directement des modèles de référence tel que le vaisseau de Pic ou encore le vaisseau à carrosse construit jadis dans les arsenaux de la marine. Le modèle est réalisé à l’échelle du 1/36ème montrant côté bâbord la charpente du vaisseau avec certaines ouvertures réalisées dans la membrure pour montrer la structure et les emménagements intérieurs d'un vaisseau de commerce.

Jean Boudriot a écrit dans la monographie du Bonhomme Richard, qu’il a d’abord fallu reconstituer le bâtiment dans sa version originale, suivant les habitudes de la Cie des Indes. Le travail de préparation effectué par l’auteur m’a servi de base pour la construction du Duc de Duras, vaisseau au commerce de 900 tx. L’étude sur La Compagnie des Indes ainsi que la monographie du Boullongne du même auteur, détaillant tous les plans intérieurs des emménagements d'un vaisseau de commerce de 600 tx. ont été de première utilité pour ce projet. (*2) Vient ensuite la monographie du Bonhomme Richard, vaisseau corsaire et ancien navire de commerce. Elle nous donne le détail de la charpente, accastillage et décor. Cette démarche est à la base de la construction du Duc de Duras, vaisseau de commerce de 900 tx. de la Compagnie des Indes.

Comme déjà exprimé sur la page apprentissage de notre site, Le Vaisseau de 74 canons est la clef de ce modélisme, les plans et dessins en perspective des aménagements, accastillages et ustensiles  nous donne un aperçu global de la construction de cette époque. En complément, la lecture de textes anciens et de traités de construction, ont permis de relever certains détails manquant dans cette documentation de base. En parallèle, une visite répétée du Musée de la Marine et l’observation ciblée des différents modèles d’époque, ont été une source de références supplémentaires et ont fourni un complément d’information pour certains détails d’exécution que vous pourrez apercevoir sur ce modèle.

Pour en revenir à la présentation, c’est surtout un reportage photo agrémenté de quelques plans et dessins particuliers réalisés en complément à la monographie du Bonhomme Richard qui ont été effectués tout au long de la fabrication du modèle. Divisé en plusieurs chapitres, le premier donne une vue globale du modèle. On continue chapitre par chapitre, la présentation des différents niveaux du vaisseau en commençant par la cale, endroit sombre malodorant et lugubre pour monter progressivement les étages et terminer sous la dunette montrant cet espace, réservé à l’état-major, relativement luxueux et aéré. Le dernier chapitre traite du décor, quelques photos d’ensemble, suivi du détail des différentes sculptures. Et pour clore cette présentation, en annexe quelques vues de la charpente du vaisseau. J’espère que cette visite guidée, montrant tous les détails intérieurs et extérieurs d’un vaisseau au commerce de la Compagnie des Indes, vous procurera autant de plaisir que j’ai éprouvé en les réalisant pièce par pièce, détail par détail. Cette construction s’est étalée sur plusieurs années, aucun souci de délai et de rendement, n’ont affecté la qualité du travail. Si vous constatez néanmoins des manquements, ceux-ci sont uniquement dus aux limites techniques et artistiques du modéliste. Certaines prises de vues vous donneront l’impression d’être à l’intérieur même du navire, mettez un habit de matelot ou un costume d’officier et vous y serez vraiment. Je vous laisse partir à la découverte du Duc de Duras et vous souhaite une bonne visite.

Alain Wernimont

(*1) Voir notre page Historique
(*2) Voir également le Mémoire sur l'arrimage des vaisseaux du constructeur A. Groignard ou il détaille les différentes classes de vaisseaux de la Cie avec leurs emménagements propres.

 


Présentation extérieure

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Vue trois-quarts avant du modèle.

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L’avant fermé, la surface de la poulaine est restreinte. Une porte d’accès est percée dans la muraille. Dans l’angle de la grande herpe et de la muraille est installé le siège d’aisance, servant àl’équipage du vaisseau.
Les montants du fronteau de coltis sont percés de deux clans pour recevoir chacun un rouet en gaïac.

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Gros plan sur le bossoir soutenu par sa courbe. La herpe supérieure légèrement décorée aboutit derrière le bossoir. La poulie de capon est fixée avec quelques tours de cordage à l’apotureau en attente d'être utilisée.

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Vue d’ensemble de la proue, la structure à l’avant fermée, les allonges d’écubiers montent jusqu’au niveau du gaillard.
La guibre renforcée par les jottereaux qui lient cette partie solidement à la muraille avant du vaisseau.
Les herpes soutenues par leurs jambettes forment ensemble la plateforme de poulaine, ces éléments par leur formes et moulurations donnent  à eux seuls, beaucoup de grâce à la proue.
En contrebas, on peu apercevoir la partie basse des allonges d’écubiers et les premiers couples de l’avant qui sont dévoyés.

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Vue d’ensemble sur le porte-hauban de misaine. Les ancres sont mises à poste. En avant, la grande ancre, en arrière l’ancre de veille.
A hauteur du couple de coltis, le bossoir soutenu par une courbe traverse la muraille.

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Côté bâbord sur le porte hauban de misaine, sont mises à poste l’ancre d’affourche suivie des deux ancres de jet.
Le plat-bord est muni de chandeliers en fer forgé de section carrée se terminant en forme de fourche à sa partie haute pour recevoir un bordage appelé la lisse d’appui.

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Vue du dogue d’amure placé à la distance d’une fois la largeur du maître bau en avant du grand mât.

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Détail du grand étai et grand faux étai. Ils arrivent au niveau du mât de misaine où ils sont chacun estropés autour d’une moque. En partie haute, le collier de grand étai et le collier du faux grand étai, reçoivent également une moque. Les deux colliers entourent ensuite le mât de misaine où ils sont reçus bâbord et tribord dans des coussins en bois tendre pour ne pas les offenser, ils prennent appui sur la courbe de capucine pour se lier sur eux-mêmes du côté opposé par quelques amarrages plats avec bridure.

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Côté bâbord, la liaison des couples est obtenue par la mise en place des préceintes assemblés par un écart long et de leurs bordages de remplissage qui ont la même épaisseur, mais leurs écarts sont simples.
La largeur de la maille est de 6 pouces et les membres des couples ont chacun 10 pouces de largeur sur le droit.
Les seuillets des sabords arrivent à fleur de la membrure.
Le fronteau du gaillard avant avec au milieu les deux montants soutenant le chapeau de la cloche. En arrière, la chaloupe est mise en place sur le deuxième pont.

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L’échelle hors le bord aboutit à l’arrière du passavant. En avant un sabord de charge muni de son mantelet. Entre le deuxième rang de préceintes on peut apercevoir les dalots du deuxième pont.
Au premier pont, les dalots ne donnent pas sur l’extérieur, l’évacuation des eaux du pont se fait via les pompes du navire compte tenu de la hauteur de batterie qui est inférieure à 5 pieds.

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Détail de la grande hune et le chuquet à la française. Le grand étai et sa pomme du côté tribord, le grand faux étai en situation inversée.

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Vue de la poupe, côté bâbord montrant la charpente en partie base, deux ouvertures dans la muraille au niveau du premier et second pont permettent d’entrevoir la Sainte-barbe et la grande chambre.
Autre détail, à hauteur de la dunette, sur les montants de la lisse d'appui moulurée ou main courante, sont fixés de chaque bord une tablette pour tolets de tournage.

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Vue trois-quarts arrière du modèle  

 


La cale

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Vue d’ensemble de la coque coté bâbord, montrant la charpente apparente.   Au niveau des œuvres vives, une série de douze ouvertures basées sur la distribution des couples de levée permettent d'entrevoir l'intérieur de la cale du vaisseau de commerce de la Cie des Indes.

Cet espace est divisée en trois parties, séparée par la grande cloison de l’avant et de la double cloison arrière. En partant de l’avant on peut voir la cale à eau. La partie centrale, la cale aux marchandises, elle sera occupée par la cargaison sans oublier le lest marchand. Son accès se fait par deux panneaux situés un en avant et le deuxième en arrière du grand mât. Autour du grand mât, l’archipompe protège les pompes et permet leur visite par le maître calfat, dans le prolongement en avant, le puits aux boulets qui ne comporte dans notre cas que des boulets de 8 livres. A la suite de la grande cloison arrière on retrouvera les soutes aux biscuits composées de cinq soutes indépendantes, et en dessous de ce plancher, les soutes aux poudres, dimensionnées selon les besoin spécifiques des vaisseau au commerce. Pour terminer tout à l’arrière la soute du maître canonnier.

La cale à eau

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La cale à eau des vaisseaux au commerce, se situe toujours à l’avant, endroit peu propice pour la marchandise à cause de ses formes pincées et de l’humidité de cet endroit.

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L’encombrement est encore réduit par l’emplacement de la carlingue du mât de misaine et des guirlandes de cale qui doivent liaisonner efficacement la charpente de la proue. Le volume de la cale à eau d’un vaisseau de la Cie des Indes est dimensionné de telle sorte que l’on puisse embarquer des provisions pour 4 ½ mois. Dans notre cas, 70 tx, sont embarqués en barriques de 4, 3 2 et barriques de 1, et cela pour profiter au maximum de l’espace restreint de l’avant. L’arrimage des futailles d’eau est représenté ici sur trois plans, les pailles d’arrimage soutiennent les futailles. Le renfoncement dans la grande cloison de l’avant, correspond au tambour de la cale à eau et est situé à l’aplomb de l’écoutille du même nom. Une hiloire renversée soutient les baux du 1er pont, située entre l’arrière de l’étambrais du mât de misaine et l’avant du panneau à eau, on peut apercevoir l’épontille à bras qui la soutient.

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La cale aux marchandises

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La partie centrale de la cale est réservée à la cargaison, vaste espace situé entre la grande cloison de l’avant et la double cloison de l’arrière, appelée grande cale aux marchandises. Antoine Groignard donne comme port net en marchandise 610 tx.

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Deux écoutilles de part et d’autre de l’archipompe permettent d’y accéder, en avant, la grande écoutille et l’écoutille de l’arrière.
La cargaison n’étant pas embarquée, on peut voir en détail la charpente intérieure.
On aperçoit bien le vaigrage horizontal, deux vaigres suivies d’une maille servant à l’aération de la charpente.
Une deuxième hiloire renversée est placée entre l’écoutille à eau et la grande écoutille, soutenue par des épontilles simples et à marches près des écoutilles.

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Cinq porques encombrent également cet espace marchandise, l’aiguillette de cette porque traverse la charpente du 1er pont. Normalement les vaisseaux de commerce ne sont pas pourvus de porques, la Cie des Indes fait exception.
L’épontille à marche en avant du grand panneau sert de soutient à l’ancre de miséricorde, fixée par quelques tours de cordages.

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Au centre de la cale, l’archipompe protège les quatre pompes royales et à l’avant de celle-ci, le parc aux boulets. La dotation en munitions est de 50 coups par canons, ce qui nous donne un poids d’environ 4 tx. pour les boulets ronds. L’accès à l’archipompe se fait par le 1er pont via le parc aux boulets.

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Vue sur l’arrière de l’archipompe, les deux épontilles à marches correspondent à l’écoutille arrière.

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Vue par le dessous de la charpente du 1er pont. Les baux du pont, maintenus en place par cinq files d’arc-boutants sur lesquels sont posées les lattes qui vont de bâbord à tribord et qui se terminent en sifflet dans les deux serres gouttières intérieures.
Chaque bau est liaisonné avec la muraille par des courbes de fer dont la branche verticale est forgée pour épouser la forme intérieure de la muraille.
Au centre, dans l’axe longitudinal du vaisseau, on peut voir la 3ème hiloire renversée, l’épontille du centre est placée à la verticale du grand cabestan dont on aperçoit l’étambrai.

Les soutes aux biscuits & les soutes aux poudres

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La photo montre la grande cloison de l’arrière qui est à double paroi, elle est remplie d’ordinaire de maçonnerie ou tout simplement de terre, pour faire office de cloison pare feu. Celle-ci s’élève jusqu’au premier pont. Juste en arrière de cette cloison sont arrimés les barils de poudre de 100£. On peut voir la suite de la 3ème hiloire renversée qui se termine en avant de l’écoutille aux poudres, c’est également le seul accès pour se rendre vers les cinq soutes aux biscuits dont on peut voir les portes à coulisses. Ces soutes doivent contenir les biscuits pour une campagne de 18 mois.

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La largeur du couroir au niveau des soutes aux biscuits doit permettre le passage des barriques de poudre. Tout en arrière de la cale, la cloison délimitant la petite soute du maître canonnier.

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L’accès aux soutes à biscuits est facilité par deux échelons  mis en place en dessous des portes à coulisse.
Entre les deux échelles se trouve le tambour d’éclairage de la soute aux poudres, dont on aperçoit une des quatre fenêtres. Le fanal est placé provisoirement sur le panneau du tambour.

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Pour terminer, deux détails. La soute à biscuits arrière court d’un bord à l’autre, en arrière de cette soute, un espace restreint réservé au maître canonnier dont l’accès se fait par l’écoutille du maître canonnier situé tout en arrière sur le 1er pont.

 


L'entrepont

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La partie rouge de l’entrepont du vaisseau de commerce de la Cie. des Indes a pratiquement le même usage que le faux pont du vaisseau de guerre. On y retrouve en partant de l’avant à l’arrière, les cambuses de l’état-major et de l’équipage, à la suite les soutes du maître d’équipage, calfat et charpentier. L’accès au parc à boulet et à l’archipompe se fait par une petite écoutille située en avant du grand mât. Côté tribord et bâbord, en avant et en arrière du grand mât, sont roués les câbles et les grelins. A hauteur de la mèche du grand cabestan, en partie centrale sont disposées 3 soutes aux grains et pour terminer en avant de la cloison de la St-Barbe, côté tribord on retrouve la soute aux voiles. Seul le parc à moutons, l’échelle de l’équipage et l’escalier de l’état-major se retrouvent sur un vaisseau de ligne. La partie arrière du 1er pont abrite la St-Barbe, sa disposition est pratiquement identique à celle des vaisseaux de guerre.

La cambuse

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Cette vue aérienne montre les emménagements du premier pont propre aux vaisseaux de commerce.
Pour commencer, à l’avant on voit la cambuse du capitaine accessible par deux portes et qui se termine à hauteur du 2ème bau du 2ème pont.
Le mât de beaupré réduit l’emplacement disponible.
A la suite, la cambuse de l’équipage délimitée par l’avant du panneau de la cale à eau, également accessible par deux portes.
L’acheminement des vivres vers les cuisines respectives se fait soit par le panneau aux câbles, soit en empruntant l’échelle de l’équipage située derrière le grand mât.

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La cambuse du capitaine située à l’extrémité avant du premier pont, son volume utile est réduite par le passage du mât de beaupré et par la structure du 2ème pont qui plonge pour rejoindre les écubiers.
A hauteur de la cloison de séparation, on aperçoit le tenon du mât de beaupré qui est engagé dans son étambrai, en avant de celui-ci on distingue l’étambrai de misaine.

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Au centre, la cambuse de l’équipage, c’est l’équivalent du plancher du maître valet où s’effectue la distribution journalière de la nourriture avec en plus, l’espace de rangement pour toute la nourriture nécessaire à la campagne, à l’exception des biscuits qui sont entreposés en vrac dans leurs soutes respectives.

Le parc à moutons

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Cette prise de vue est située à hauteur du parc à moutons. On voit côté tribord, deux petites soutes destinées au maître calfat et maître charpentier. Côté bâbord, ce même espace est réservé à la soute du maître d’équipage. On retrouve entre le parc à mouton, à l’avant le panneau à eau et en arrière le grand panneau de la cala aux marchandises. Deux meules de câbles d’une longueur de deux fois 120 brasses sont établies de chaque bord.

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Le panneau de la cale à eau ; côté tribord, les deux soutes du maître calfat
et du charpentier munies de leurs portes à coulisse. Tout à l’avant les deux portes donnant accès à la cambuse.

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Le grand panneau de la cale aux marchandises se trouvant entre l’arrière du parc à mouton et du grand mât. Les câbles d’ancres ont une circonférence allant de 18 pouces pour le plus grand à 16 pouces pour le plus petit.

L’emplacement du Grand mât

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Cette troisième vue aérienne est centrée sur l’étambrai du grand mât pourvu d’ouvertures pour le passage des pompes royales. En arrière le grand sep de drisse dont le pied est encastré sur un bau du 1er pont. Vient ensuite une échelle double qui est l’unique passage du 1er au 2ème pont pour l’équipage.
Au total trois meules de câbles et deux meules de grelins sont entreposées sur l’entrepont de part et d’autre du grand mât.

Les câbles d’ancres

Ce sont les plus gros câbles du vaisseau, commis en grelin. Nôtre vaisseau dispose de 6 câbles et de 4 grelins entreposés sur l’entrepont en meules de deux encâblures de longueur. Les corderies pouvaient fabriquer des cordages de 120 brasses de longueur, ce qui correspond à une encablure ou à 195 mètres. Pour l’utilisation et l’entreposage à l’intérieur du navire deux encablures étaient réunies par une épissure pour former une meule, ceci est également valable pour les deux meules de grelins. Les proportions du maître câble sont déterminées par la plus grande largeur du vaisseau. Sa circonférence est égala à la 24ème partie du maître bau suivant B. Ollivier ou d’1/2 Po par Pi de largeur du maître bau suivant la méthode de P. Morineau ce qui nous donne le même résultat. Jean Boudriot nous donne 18 Po de circonférence ce qui fait un diamètre de 155 mm, réduit à l’échelle du modèle, cela donne un diamètre de 4,3 mm.
Les grelins auront de circonférence la moitié de ceux des câbles.

L’exemple présent est basé sur le câble servant à l’ancre d’affourche, sa circonférence est moindre d’1 Po par rapport au maître câble.
Adapté à notre modèle, deux encablures représentent une longueur de 10,8 mètres de câble à réaliser.
La réalisation s’est effectuée en plusieurs étapes.
Pour la fabrication d’un toron, on doit déployer 19 fils sur une longueur de 14 mètres.
Pour réaliser notre toron, on tourne ce faisceau de fil dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’au moment que la torsion aura ramenée cette longueur à nos 10,8 mètres, ce qui correspond a une diminution d’environ 30 %
Sur ce principe seront réalisés séparément les 9 torons.
Trois torons formeront une aussière, commis dans le sens inverse des torons.
Après avoir répété cette opération 3 fois, il ne reste plus qu’à commettre les 3 aussières en grelin en changeant a nouveau de sens de rotation.

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Voici donc une vue éclatée d’un câble commis en grelin montrant ces différents éléments. En partant du haut on voit le fil de base réunis en torons, les trois torons réunis ensemble donneront une aussière, idem les trois aussières donneront un grelin.

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Bien visible l’étambrais du grand mât avec les ouvertures pour le passage des pompes.
Plus en arrière le sep de grande drisse encastré sur les baux du 1er et second pont en arrière du passage du grand mât.
Vient ensuite l’échelle de l’équipage et les soutes aux graines pour les volailles.
Roués de chaque bord contre la muraille, côté tribord le câble pour l’ancre d’affourche et au bord opposé les deux meules de grelins pour les ancres à jet.

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En partie centrale, le grand mât flanqué de ses quatre pompes. En arrière du grand panneau, on voit l’écoutille donnant accès au parc à boulet et à l’archipompe, elle est située entre les deux montants du bitton du grand hunier qui n’est a ce stade pas encore en place et dont on voit sur cette photo que les deux ouvertures pratiquées dans le bordage.

Vu à travers l'embrasure d' un sabord à hauteur du grand mât, l'échelle de l'équipage donnant sur le second pont.

La soute aux grains

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Situées en partie centrale, les trois soutes aux grains nécessaires aux nombreuses volailles embarquées à bord. De part et d’autre de ces soutes rouées contre la muraille une meule de câble côté tribord et deux de grelins au bord opposé. Plus en arrière, l’escalier de l’état-major aboutissant sur le premier pont. Une dernière soute se trouve encore côté tribord en arrière de la dernière meule de câble, réservé aux voiles de rechange.

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Vue à travers un sabord côté bâbord, une des deux meules de grelin pour le service des ancres de jet, est rangée le long du bord. Au centre, trois soutes aux grains réalisées à claire-voie.

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Autre vue à travers un sabord de 12, on peut voir le coin de la dernière soute aux grains. En arrière côté tribord, la porte à coulisse donnant accès à la soute aux voiles. A droite de l'épontille, l'escalier de l'Etat-major donnant sur la Sainte-Barbe.

La Sainte-barbe

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Pour terminer, une vue aérienne montrant la partie arrière de l’entrepont. On voit l’échelle d’état-major et en arrière, la St Barbe délimitée par une cloison passant sur l’arrière de la carlingue du mât d’artimon, l’accès se fait du côté bâbord. Bien visible, la barre du gouvernail soutenue par la tamisaille. On peut facilement suivre la drosse du gouvernail passant dans le pouliot central pour ensuite passer bâbord et tribord dans deux autres pouliots qui les renvoient vers le timon ou les deux bouts de cordages sont fixés de chaque côté par un petit palan.

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La grande échelle débouchant au niveau de la cloison de la St-Barbe.
Côté tribord la porte à coulisse de la soute aux voiles
L’espace entre la porte et la muraille est occupé par un coffre d’arme.

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Les deux vues suivantes montrent la chambre du maître canonnier installé côté tribord. On retrouve la même chambre destinée à l’écrivain côté bâbord.

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L’écoutille aux poudres se situant en arrière de la carlingue du mât d’artimon est également le seul accès pour se rendre aux cinq soutes aux biscuits situées un niveau plus bas sur le plancher du même nom.
Au centre de cette pièce, une table et quatre bancs pour le repas des officiers mariniers.
Au fond bâbord et tribord, les deux chambres pour l’écrivain et le maître canonnier.
La carlingue du mât d’artimon est réalisée dans un billot de bois renforcé latéralement par deux bandes de fer forgé. A l’intérieur de la mortaise est percé un trou pour l’évacuation éventuelle d’eau pouvant s’infiltrer le long de ce mât, il aboutit extérieurement au centre en dessous de ce renfort.

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Sur la muraille côté tribord, on peut apercevoir le sabord prévu pour du 12 £, celui-ci est condamné par le bordage extérieur. Bien visible l’oreille avant du seuillet servant à le fixer sur la membrure.
L’absence d’artillerie dans la St Barbe permet l’installation plus aisée des chambres en toile le long du bord. La barre du gouvernail soutenue par le crapaud à la tamisaille.
Le cordage de la roue du gouvernail aboutit des deux côtés sur la barre du même non et est raidi par un petit palan.

 


Le second pont

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Le second pont est pratiquement équipé comme un vaisseau de guerre, à quelques détails près. En commençant par l’avant, on peut voir les grandes bittes se trouvant sur ce pont, ceci nécessite de faire plonger le pont pour que les câbles puissent rejoindre les écubiers. En temps de paix, la dotation en artillerie est de 20 canons de 8 £ disposés en partie centrale sur ce pont. Sur les 13 sabords ouverts dans la muraille de ce pont, les deux premiers sabords avant, ainsi que le dernier sabord arrière, ne sont pas armés, pour les condamnés on les a munis de mantelets. Le choix de ne pas armer les deux premiers sabords avant est des plus logiques, la partie avant étant déjà très chargé par le poids du contenu de la cale à eau, les provisions des deux cambuses, de la cuisine et du four sans oublier les ancres à poste sur les porte-haubans de misaine. A cela on peut ajouter qu’en partie avant l’utilisation de l’artillerie est moins aisée à cause du rétrécissement des formes en cet endroit. Pour terminer, le grand cabestan ne comporte qu’une seule cloche percée de deux rangs de mortaises.

Partie avant du second pont

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Vue partielle du plan montrant la partie avant du second pont. On aperçoit clairement le livet du pont représenté en pointillé. Le bordage plonge pour pouvoir percer les écubiers, ceux-ci doivent aboutir extérieurement au dessus des jottereaux supérieurs. Pour y parvenir on a du adapter la bauquière, la guirlande de ce pont et les deux premiers baux.

L’avant du second pont dans son ensemble, bien visible le cheminement du câble d’ancre sortant de l’écoutille et allant vers l’avant. A partir du four on observe le pont qui plonge vers les écubiers.

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Les deux photos suivantes montrent la cuisine, côté tribord celle de l’équipage reconnaissable à la marmite destiné a la préparation du repas de l’équipage. L’état-major voit ses repas préparés avec infiniment plus de finesse côté bâbord. On comprend bien que le câble passant devant la cuisine doit être protégé contre le danger d’incendie.

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Vue prise du côté tribord, montrant la mise en place du petit cabestan, vu la disposition de la mèche du cabestan une échancrure sur le coussin du traversin des bittes a été pratiquée. Autre détail, l’accastillage des bittes, le traversin est maintenu par deux crochets dans ses entailles, le haut des bittes est percé d’un trou pour recevoir la paille servant à maintenir le tour de bittes.

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Vue sur le four à pain situé en avant du montant du bitton de petit hunier.
Dans la logique des choses, l’ouverture se situe côte cuisine de l’état-major qui l’utilise également comme four à pâtisserie.
En arrière plan on peut observer la vaigre bretonne qui va en s’élargissant pour remplir l’espace entre le niveau des seuillets et la gouttière du pont.

la cuisine, côté tribord celle de l’équipage, reconnaissable à la marmite destiné a la préparation de leur repas. L’état-major voit ses repas préparés avec infiniment plus de finesse côté bâbord.
A l'avant de la cuisine une feuille de fer blanc protège le pont, on comprend bien que le câble passant devant la cuisine doit également être protégé contre le danger d’incendie. Vue sur le panneau des câbles situé en arrière des cuisines est muni d’échancrures pour le passage de ceux-ci. A droite le premier sabord armé d’une pièce de 8 £

Le second pont en partie centrale

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En partie centrale, la chaloupe flanquée de la mâture de rechange occupe l’espace principal. Pour équilibrer la charge, on place d’un côté, le grand mât de hune avec la vergue du petit hunier et de l’autre côté le petit hunier avec la vergue du grand hunier. Quatre échelles permettent le passage du second pont aux gaillards via les passe-avants. Ceux-ci sont rabaissés d’une hauteur de barrot et restent relativement étroits pour diminuer la bricole. Sur la lisse  de plat-bord,  à hauteur les passavants, des chandeliers en fer qui reçoivent en partie haute la lisse d’appui.

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Le second pont, vue sur la batterie

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La batterie côté tribord, la première prise au niveau du grand mât. Dans l’axe longitudinal du vaisseau, on voit le passage de l’échelle de l’équipage, l’écoutille arrière muni de son panneau, suivi du grand cabestan. On peut apercevoir en avant de la cloison de la grande chambre l’échelle d’état-major.

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En arrière du grand mât, le sep de drisse. La partie haute est entaillée sur le bau arrière du passage de l’échelle de l’équipage. On peut voir les quatre rouets en bronze placés dans leurs clans, la partie haute est travaillée en tête de maure. Cet appareil sert à la manœuvre de la grande vergue.

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Gros plan sur le grand cabestan, à l’avant plan ses linguets et leur traversin. Il est constitué d’une seule cloche muni d’une double rangée de mortaise, cette configuration permet l’utilisation de 12 barres pour la manœuvre du cabestan sur un seul pont. Sa forme générale est identique à celle de la frégate de 12 La Belle Poule, sa circonférence et la section des différentes pièces le constituant sont proportionnées au maître-bau du Duc de Duras.

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Gros plan sur le dernier canon arrière de 8 livres. On le voit amarré à garant simple. Pour cet amarrage on utilise les deux palans de côté, composé chacun d’une poulie simple et une double. La courbe des barrots descend au niveau de la vaigre bretonne qui suit la ligne des seuillets. Le tube est du modèle de 1758. Son affût est du modèle 1763, il se caractérise par une sole allégée et est surtout reconnaissable par les roues avant et arrière de même diamètre.

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Vue d’ensemble du second pont prise au niveau du mât d’artimon montrant les dix canons de 8 £ de la batterie.

La Grande chambre

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Mise en place de la grande échelle, en arrière plan, la cloison de la grande chambre composée d’une suite de panneaux facilement démontables. La porte se trouve du côté bâbord, de ce fait l’accès du ou vers le gaillard peut s’effectuer en ligne directe pour leurs usagers.

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Une vue prise de l’intérieur de la grande chambre montre l’autre face de cette cloison, les montants sont décorés en forme de pilastres.
Le buffet, la table et les bancs font partie de la dotation réglementaire pour cette classe de navire.

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Pour terminer, une suite de vues de la grande chambre. Les courbes soutenant les barrots du gaillard sont remplacées par une gouttière renversée, l’arrête extérieure est traitée en quart de rond. Les montants de tableau sont recouverts par des planches resciées et ceux-ci sont agrémentées d’un léger décor. En dessous des fenêtres, des caissons formant siège, la face avant de ces caissons est travaillée en forme de S. Au centre un autre caisson coiffe la tête du gouvernail qui arrive jusqu’au dessus du niveau du plancher du second pont. Celui-ci peut être démonté dans le cas de l’utilisation de la barre de gouvernail de secours qui s’emboîte dans la mortaise supérieure de la mèche du gouvernail. L’accès à la bouteille se fait par la porte située entre la courbe de liaison, située en bas et la gouttière renversée en partie haute.

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Une ouverture dans la  la muraille permet de voir l'ensemble de la grande chambre.

 


Les gaillards

Le gaillard avant

Vue d’ensemble du gaillard avant et la plateforme de poulaine. L'avant fermé augmente la surface du gaillard. La planche du plat-bord du fronteau de coltis est pourvue de nombreux tolets de tournage.
Les trois photos suivantes montrent en détail les différents éléments faisant partie du château avant.

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On peut apercevoir en avant du mât de misaine, les bitons de petit hunier,  et en arrière les bitons de retour de manœuvres.
Le bossoir est réalisé hors d’une pièce de bois courbe pour limiter le plus possible l’encombrement sur le bordage à l’avant du gaillard.

Le petit cabestan présente la même figure que son grand frère placé sur le deuxième pont, à la différence près qu’il ne comporte que six mortaises en une seule rangée. L’espace libre est occupé par de nombreuses cages à volailles destinées à la table de l’état-major et à l’usage des malades. Le panneau de la cuisine avec ses deux chapeaux en tôle percés chacun d’un évent, correspondant aux deux foyers de la cuisine.

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Le fronteau du gaillard avant intègre les deux montants supportant la cloche du bord, Celle-ci est utilisée pour rythmer la vie à bord.

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Les passes-avant

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Reliant les gaillards, les passes-avant composés de quatre planches reposant sur des courbatons ont  4 pieds de largeur. Ils sont placés en contrebas des gaillards, de la valeur d’une épaisseur de barrot.

Le gaillard arrière

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Vue d’ensemble du gaillard arrière, se terminant un barrot en avant du grand mât par un fronteau. Disposées sur le gaillard arrière de part et d’autre des panneaux à caillebotis, les nombreuses cages à volailles. A 3 pieds au dessus du pont, un taquet à corne est cloué de chaque côté du mât.

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Vue d’ensemble du gaillard arrière, depuis le barrot en avant du grand mât. jusqu'à l'échelle de l'Etat-major. Disposées  de part et d’autre des panneaux à caillebotis, les nombreuses cages à volailles. du  côté bâbord le pont est dépourvus de son bordage, ceci permet de voir les détails des ponts inférieurs.

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L'entrée du gaillard arrière débute au niveau de son fronteau, il est placé sur le bau en avant du grand mât. Le plat-bord mouluré du fronteau reçoit dans des mortaises les batayoles supportant une lisse. Cette disposition se retrouve sur les trois fronteaux.

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Les montants du fronteau sont tous renforcés par des courbatons, leurs têtes sont travaillées.
Le charnier de l’équipage est placé sur un petit socle pour rendre son accès plus aisé. Il a été muni d’un couvercle à charnière pour pouvoir en limiter son utilisation lors de pénurie d’eau potable.
Les quatre ouvertures autour du grand mât destiné au passage des pompes, sont recouvertes chacun par un couvercle munis d’un anneau.

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De nombreuses cages à volailles sont disposées de part et d’autre des panneaux à caillebotis sur le gaillard arrière. Gros plan sur une cage à deux niveaux, on voit bien les mangeoires, Les anneaux placés au pied des cages et sur le bordage servent à leur fixation.

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La muraille, ici le côté tribord est équipée à l’avant de deux tablettes pour tolets de tournage et à la suite de deux taquets à cœur. La cage à volaille arrière est à deux niveaux. De nombreuses cages à volailles sont disposées de part et d’autre des panneaux à caillebotis sur le gaillard arrière. Gros plan sur une cage à deux niveaux, on voit bien les mangeoires, Les anneaux placés au pied des cages et sur le bordage servent à leur fixation.

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Le fronteau de la dunette, l’escalier d’état-major couvert par son capot en avant de celui-ci le banc de quart. A hauteur de la dunette, sur les montants de la main courante sont fixés de chaque bord une tablette pour des tolets de tournage.

 


La dunette

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Vue globale de l’agencement des logements d’officiers et de la chambre de conseil . Trois chambres d’officiers de chaque bord, leurs surfaces augmentent légèrement en allant en arrière. Le dessin montre clairement la situation dominante de l’endroit par rapport au reste des aménagements. La vue aérienne permet de faire une comparaison avec le plan de la dunette du Vaisseau de 74 canon (*) qui m’a servi de complément indispensable pour la réalisation spécifique du Duc de Duras. Les petites différences proviennent de la moindre largeur du vaisseau de 900 tx qui peut être comparé à un vaisseau de guerre de 50 canons, si on ne tient pas compte du percement du premier pont pour des canons de 12 livres.

 (*) Jean Boudriot Le vaisseau de 74 canons, tome II  Logements de l’état-major   pg 77 à 88

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La timonerie

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Prise de vue sans la capote couvrant l’échelle de l’état-major, elle nous montre l’ensemble de la timonerie. En avant de la roue de gouvernail, on aperçoit les deux habitacles pour les compas de navigation et les jarres en terre cuite munies d’un couvercle en bois servant à la distribution de l’eau douce de l’état-major du navire. Au fond, on peut apercevoir les portes battantes donnant accès via l’antichambre, aux appartements du capitaine. La photo du dessous montre bien le clavecin côté bâbord, on voit bien le rétrécissement des chambres, le tout agrémenté de différentes plinthes et moulures.

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La double roue de gouvernail, vue de l’intérieur du clavecin.

En avant on aperçoit de part et d’autre du mât d’artimon les habitacles. La roue de gouvernail est double, chacune comporte neuf rais tournés en balustre, leur extrémité est travaillée en poignée. Cinq tours de drosse garnissent le marbre, son axe repose avant et arrière sur un chevalet soutenu latéralement par des petits arcs-boutants. Le tout reposant sur un socle munis de chaque côté d’une fente pour le passage de la drosse.

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Les deux portes battantes donnent accès à l’antichambre, passage entre le clavecin et la chambre de conseil. A droite, la porte d’entrée de la chambre du commandant en second et en avant celle d’une des quatre chambres d’officier.

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Cette vue montre le passage sans les deux portes battantes côté clavecin, ceci permet d’apercevoir le râtelier d’armes coté bâbord.

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Autre angle de vue de l’anti-chambre, ceci permet de bien distinguer le râtelier contenant dans notre cas 13 fusils. A noter la serrure de la porte.

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Pour terminer, un détail bien visible, le parquet qui commence à hauteur des portes. L’épaisseur du parquet recouvrant le bordage du gaillard arrière est également d’½ pouces. Réduit à l’échelle du modèle cela nous donne 35 centièmes de millimètre

Les chambres d'officiers

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Vue intérieure de la première chambre d’officier, située du côté tribord. Les quatre chambres d’officiers ont la même configuration elles se distinguent uniquement, pour la première par la fenêtre donnant sur le gaillard et pour la seconde par son espace légèrement supérieure. Le bureau est adossé à la paroi avant. A l’intérieur de l’alcôve on distingue une petite armoire suspendue au dessus du lit.

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Une autre vue des chambres d’officiers côté bâbord, les armoires se trouvent adossées à la paroi arrière, la photo ne permet pas de voir si on se trouve dans la première ou deuxième chambre. Le bordage du pont est recouvert des planches resciées d’½ pouce d’épaisseur.

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Vue partielle sur la deuxième chambre bâbord
montrant le bureau et l'alcôve du lit.

La chambre du capitaine

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La chambre du capitaine. Vue sur le lit en alcôve, contre la paroi bien visible une étagère

A droite la porte donnant sur la timonerie, dans le cas de la chambre du capitaine cet accès est condamné.
A l’inverse, la chambre côté bâbord qui est à l’usage de son second, utilise cette entrée pour y accéder.

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Autre prise de vue de la chambre du capitaine. Le bureau  est installé contre la muraille, les bordages sont habillés par des planches resciées. Comme cette paroi n’est pas exactement verticale, le mobilier doit être travaillé sur mesure.

La chambre de conseil

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La chambre de conseil réservée à l’usage exclusif du capitaine montre la cloison avant.
Au centre, les buffets sont dimensionnés pour occuper la place entre les portes battantes donnant sur l’antichambre et de la porte donnant accès à la chambre du capitaine, coté tribord. La porte coté bâbord est condamnée, le commandant en second accède à sa chambre par le clavecin.

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Cette deuxième vue de la chambre de conseil, la porte donnant accès à la galerie est entourée de deux caissons  en forme de S sans accoudoir. Le vaigrage de la muraille est traité avec un décor en forme de panneaux à base de planches resciées, délimités par des pilastres.

 


Le décor

Le décor naval a subi de profonds changements les dix dernières années, la nouveauté la plus visible est certainement l’adoption du cintre en forme de fer à cheval, une des conséquences est le rétrécissement du tableau arrière qui va restreindre l’opulence du décor en ce lieu. A ce propos on peut voir le plan de capture Anglais du Boullongne, vaisseau de 600 tx de la Cie des Indes. Construit à Lorient en 1758, son tableau arrière est doté d’un cintre en forme de fer à cheval. La même remarque s’applique au Bertin vaisseau de 1200 tx construit deux ans plus tard, qui comporte en plus une galerie avec deux portes donnant sur la chambre de conseil. (*1).

Cette évolution a nécessitée une adaptation de la structure de la poupe pour pouvoir porter ce décor. L’adoption d’un deuxième niveau de bouteille se généralise. Le décor proposé par Caffiéri pour le Royal-Louis de 1758 construit à Brest par Luc Coulomb propose encore les deux solutions, l’ancienne formule qui comporte encore un amortissement pour donner l’illusion de volume, ou les bouteilles à l’Anglaise. Le projet de décor du Zodiaque et du Thésée ne comporte plus que une bouteille à l’Anglaise. Pour terminer, l’exemple du Saint-Esprit ou l’on retrouve la bouteille à l’Anglaise et le cintre en forme de fer à cheval. (*2)

La voûte de la galerie est couverte par un bordage en bois, (*3) et soutenue par des pistolets prenant appui sur les barrots de la dunette. Antoine Groignard est certainement le premier constructeur à avoir adopté ce type d’architecture de poupe sur L’Eveillé , vaisseau de 64 canons  construit à Rochefort en 1752 (*3), à ce sujet on peut noter que le modèle du Vaisseau de 74 d’Augustin Pic (*4) qui date de 1755, présente également cette caractéristique tout en gardant encore la bouteille à la Française.

*1 Les vaisseaux de la Cie des Indes  par Jean Boudriot, page 72, 74.
*2 Les vaisseaux de 74 à 120 canons par Jean Boudriot, page 340 à 344)
*3 Les vaisseaux de 50 à 64 canons  par Jean Boudriot, page 105
*4 Neptunia n° 130, Un modéliste au 18ème Siècle  par Jean Boudriot
Modèles Historiques, Vaisseau de 74 can. 1755  aux éditions ANCRE

Vue d’ensemble de la poupe du vaisseau

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De part et autre de la jaumière on a les sabords de retraite donnant de l’air et de la lumière dans la St-Barbe, dans l’alignement on retrouve les conduits d’évacuation du cabinet situé dans le premier niveau de la bouteille. Au niveau du deuxième pont on retrouve le cartouche comportant le nom du vaisseau et les fenêtres de la chambre de conseil. Le balcon situé au niveau du gaillard arrière correspond à la chambre de conseil et est accessible par une porte située au centre. On termine par le couronnement orné d'un cartouche aux armes de la Compagnie des Indes et surmonté par le fanal.

Vue en gros plan du fanal de poupe.

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Celui-ci mesurait en réalité environ 2 mètres  de hauteur, il était soit réalisé en bois ou en en fer blanc. Sa forme générale est octogonale, déporté vers l’arrière suivant une double courbure qui lui procure beaucoup d’élégance. Son dôme est couronné d’une flamme Pour être en harmonie avec la présentation générale du modèle, j’ai choisi la dorure à l’antique pour traiter le fanal et son chandelier. Le chandelier supportant le fanal prend naissance dans le haut du cartouche qui est normalement traité aux couleurs de la Cie des Indes, entouré de rocailles et de culots, c'est le seul décor du tableau.

Réalisation du fanal de poupe

La technique de fabrication est basée sur le principe d’électrolyse, la carcasse du  fanal est donc en cuivre. Sa réalisation s'est faite en six étapes. Création d’un master (au dessus à droite), réalisation d’un moulage en matière silicone haute température, moulage d’un modèle en plomb, apport de cuivre par électrolyse sur le modèle en plomb, extraction du plomb par fusion, pour terminer par la finition. Le modèle en bois à été réalisé par moi-même, les essais et la mise au point de la méthode d’électrolyse on été effectués par Henri Defresne qui au total aura réalisé une dizaine de pièces à partir du moule en silicone.

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Autre prise de vue du fanal de poupe. Comme on peut le voir sur la photo précédente, pour simuler le vitrage, l'intérieur du fanal peut recevoir un noyau en matière transparente qui est réalisé pour le modèle en résine époxy d'aspect translucide ce qui confère au fanal un petit côté antique du verre fabriqué manuellement. En définitive, sur le modèle le noyau translucide n'a pas été installé à l'intérieur, ceci confère une touche de  légèreté à l'ensemble du décor du tableau arrière.

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Ce dessin hors monographie de Renier Defresne a servi de base pour la décoration spécifique des termes. Les faces arrières et latérales extérieures des termes sont décorées par un genre de feuilles d’eau. La partie haute se termine par un enroulement rehaussé par une guirlande enrubannée et raccordé au tableau par une feuille d’acanthe embrassant le montant de la rambarde.

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Le balcon est soutenu de chaque côté par une courbe de bois, un décor léger intègre parfaitement cette pièce de charpente dans l’ensemble du décor arrière. On retrouve le même décor en forme de feuilles d’eau à sa face arrière que sur les termes.

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Cartouche au nom du vaisseau placé sur le tableau arrière en dessous de la fenêtre de la chambre de conseil, le lettrage est réalisé en plaquage, idem pour le ruban de culots. On peut observer un léger galbe horizontal et vertical qui contribue à donner une impression de volume.

Vue d’ensemble de la bouteille tribord

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Les termes sont dévoyés vers l’arrière pour rejoindre les pistolets formant la charpente du tableau arrière. A remarquer, la courbe de soutien de la galerie suit le mouvement pour s’intégrer à l’arrière de la bouteille.

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Le jardin est décoré légèrement par un ensemble de guirlandes attachées par des anneaux. Le cabinet au niveau de la galerie est habillé par des fausses fenêtres encadrées par des pilastres se terminant par un chapiteau de style corinthien, on retrouve ces mêmes pilastres au niveau des fenêtres de la chambre de conseil.

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On voit bien l’inclinaison de plus en plus prononcée des fuseaux en allant vers l’avant, la liaison avec la muraille se fait par un plaquage en feuille d’acanthe. Le socle supportant la galerie est rehaussé par un large cordon mouluré et  agrémenté en partie haute par une suite de motifs ovals en plaquage, ceux-ci sont placés alternativement dans le sens horizontal puis vertical. Les fenêtres de la grande chambre au niveau du 2ème pont sont également pourvus de plaquages représentant les mêmes pilastres mais couverts par des chapiteaux de type ionique.

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Plaquage en feuille d’acanthe, exécuté d’après un dessin de la main de Renier Defresne en remplacement du décor proposé dans la monographie du Bonhomme Richard.

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Le décor en feuilles d’acanthe est tout à fait classique pour un cul-de-lampe, celui-ci sert à amortir les coups de mer au niveau de la sole de cette bouteille.

Vue d’ensemble de la proue du vaisseau

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Le décor est principalement composé par les pièces de charpente de la structure de la plate-forme de poulaine. La forme des pièces, leur aboutissement associé à une mouluration suffisent pour donner de l’élégance et une impression de légèreté à la partie avant du vaisseau. Seules la tête de la grande herpe et la courbe du bossoir sont rehaussées par quelques culots sculptés en léger relief.

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Gros plan sur la figure de proue. Le lion est un motif passe partout qui en plus à l’avantage d’être d’un prix de revient moins élevé qu’une figure humaine. Le lion tient entre ses pattes avant un cartouche aux couleurs de la compagnie des Indes


 Différentes  étapes de la réalisation de la charpente

 La charpente vue de l'extérieur

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Vues d'ensemble de la coque en bois tors, celle-ci est composée de 62 couples, liaisonnée par les différents rangs de préceintes et des lisses d’accastillage. A l’intérieur les bauquières des ponts, gaillards et dunette sont en place, les baux et barrots ajustés et mis en place provisoirement. Ceci est pour moi l’étape la plus importante dans la réalisation du modèle mais également la plus délicate, à partir de ce stade, même si la route est encore longue, il suffit de persévérer en passant un à un les obstacles de la construction. Le premier pont est percé de 13 sabords pour du canon de 12 £, le second de 13 sabords pour du 8 £. Les proportions des sabords sont extraites du règlement de 1762 qui définit précisément les trois dimensions d’un sabord qui sont le seuillet, la largeur et la hauteur du sabord. La coque côté tribord est déjà bordée entre les différents rangs de préceintes et lisses d'accastillage. Dix des treize sabords sont couverts par le bordage. Cinq rangs de clefs sont disposés depuis les fausses varangues jusqu’au fort.

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Vue générale de la charpente en bois tors, celle-ci installée sur un socle s'est transformée en modèle didactique présentable.

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La charpente de la proue est à avant fermée. Elle comporte 9 allonges d’écubiers qui se terminent à hauteur du gaillard. Les six premiers couples de l’avant sont dévoyés, leur angle s’ouvre progressivement au fur et à mesure que l’on s’éloigne des formes pincées de l’avant.

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Cette photo montre la transition entre les derniers couples de l’arrière, le massif comportant la cornière et les dernières allonges simples formant la porte d’accès de la bouteille.
L’angle de vue permet également d’apprécier l’estain dévoyé se redressant au niveau de la lisse d’hourdi pour continuer dans un plan perpendiculaire à la quille avec l’allonge de cornière.

Les liaisons intérieures

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Vue plongeante montrant l’avancement des travaux dans la cale.
Côté tribord, le vaigrage est complètement terminé jusqu’en dessous de la bauquière du premier pont.
Bâbord, le vaigrage est réalisé en fonction des ouvertures qui seront pratiquées ultérieurement.
A ce stade, le vaigrage de la cale est réalisé, les porques ajustées et mis en place, l’aiguillette de porque doit rester amovible pour permettre le vaigrage de la muraille au niveau du premier pont.
Le vaigrage peut être divisé en deux parties.
On commence par les vaigres de fond, délimitées par la carlingue et la pareclose d’un côté et par trois cours de vaigres d’empatture, couvrant et fortifiant le bout des varangues.
En partant de la bauquière, on retrouve plusieurs vaigres de bauquières, suivi des vaigres de diminution, diminuant progressivement en épaisseur pour rattraper celle des vaigres de fond.
Pour aérer la charpente, ce vaigrage est réalisé à claire voix entre les deux grandes cloisons de la cale en raison de deux vaigres, suivi d’un vide correspondant à la largeur de ceux-ci.
Vient ensuite la charpente intérieure. On peut voir les porques dont l’aiguillette se termine à hauteur du 1er pont. La carlingue du mât de misaine et tout en avant, les guirlandes liaisonnant les allonges d’écubiers avec les premiers couples de l’avant.

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Le vaigrage côté bâbord s’arrête à une virure au dessus de la ceinture des serres d’empatture qui couvre et fortifie le bout des varangues, on peut observer le léger ressaut au niveau de la porque matérialisant le passage de ces trois files de serre d’empatture.

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Les courbes d’écusson servent à liaisonner l’arcasse au reste du vaisseau, elles embrassent toutes les barres d’écusson et les derniers couples de l’arrière.

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Le vaigrage côté bâbord s’arrête  une virure au dessus de la ceinture des serres d’empatture qui couvre et fortifie le bout des varangues, on peut observer le léger ressaut au niveau de la porque matérialisant le passage de ces trois files de serre d’empatture.

La charpente des ponts

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Les baux du premier pont sont mis provisoirement en place pour préparer le tracé des différentes entailles servant à recevoir gouttières, hiloires, entremises des étambrais et d’écoutilles pour terminer avec les cinq files d’arc-boutants.

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Charpente intérieure de la muraille ; à ce stade, seules les différentes bauquières matérialisant les ponts sont mise en place définitivement.

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Vue d’ensemble de la structure principale du 2ème pont provisoirement assemblée à l’extérieur du modèle. Les différents éléments de la bauquière mesurant chacun de 20 à 50 pieds de longueur sont solidarisés par des écarts plats pour former une file allant de l’étrave à l’avant à la jambe de chien à la poupe.

L’exécution des entailles sur la bauquière est terminée, elles peuvent maintenant recevoir fermement l’extrémité des 32 baux de ce pont.

Par la suite la bauquière ainsi terminée sera définitivement mise en place sur le modèle en gardant les baux provisoirement amovibles.
On pourra ainsi tracer l’emplacement du reste de la charpente en commençant par les gouttières, serre-gouttières, hiloires, les files d’arc-boutants et en terminant par les entremises des étambrais et d’écoutilles.

Le travail des entailles à épaulettes, à queue d’aronde, à coulisses et des mortaises se faisant  également à l’extérieur du modèle.

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Photo de détail montrant les entailles à queue d’hironde du deuxième pont.

La réalisation de ceux-ci se fait en plusieurs étapes. En premier, on commence par la mise en place provisoire des bauquières à l’intérieur de la coque. Par la suite le tracé de l’emplacement des baux sur la bauquière se fait en se repérant par rapport à l’axe des couples, bien visible de l’intérieur de la coque. Ensuite le travail des entailles des bauquières peut se faire à l’extérieur du modèle. Cette méthode permet une exécution aisée, propre et uniforme des entailles.

La charpente du premier pont

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Les deux photos suivantes montrent la charpente du premier pont. Quatre files d’entremises sont visibles, la cinquième se trouvant dans l’axe du vaisseau et est recouverte par le bordage entre les hiloires du milieu.
Au niveau de l’écoutille de la cale à eau, on peut voir les abouts des bordages entre les hiloires.

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On peut apercevoir les quatre files d’hiloires qui courent de l’avant à l’arrière sur ce pont.
Les lattes entre les baux vont d’un bord à l’autre et sont arrêtées en sifflet sur la file intérieure des serres gouttière.

La charpente du second pont

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Charpente du deuxième pont partiellement en place : On voit bien le pont qui plonge en partie avant pour rejoindre les écubiers.
Les hiloires sont maintenues en place par des entailles à margouillet.

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Détail de la structure principale du 2ème pont.
Bien visibles les entremises ou arc-boutants, leurs rôle consiste principalement à maintenir les baux ou barrots en place, en plus ils procurent un soutient aux les lattes ou barrotins. Au niveau des entremises d’écoutilles, les lattes sont enchâssées à queue d’aronde. Côté tribord, l’hiloire est mise en place provisoirement.

La charpente des gaillards

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Au niveau du gaillard avant on observe 4 files de gouttières simples. La fourrure de gouttière est la pièce de transition entre le pont et la muraille, elle est maintenue en place par la gouttière. Les bossoirs sur le Duc de Duras sont posés et chevillés au niveau du pont, on peut voir l’entaille dans la fourrure de gouttière au niveau de la courbe du bossoir.

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La charpente du gaillard arrière présente la même structure que celle des ponts.
La première photo montre les quatre files d’entailles à épaulettes, destinées chacune à recevoir leurs hiloires respectives. Les courbes des baux sont en bois, des entailles à queue d’aronde sont pratiquées pour recevoir la file de gouttière simple.

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Sur la deuxième photo, tous les éléments de la charpente des ponts sont définitivement mis en place.

Charpente de l'éperon

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La réalisation de la guibre se prépare en même temps que l'étrave, brion et quille, il est avantageux de pouvoir réaliser l'ajustage de l'arrière de la guibre avec avec la face avant de l'étrave sur un plan de travail à plat. 
C'est également le bon moment de travailler bien perpendiculairement à l'axe longitudinal , les mortaises pour les liures de beaupré et percés les trous pour la barbe-jean.
L'avant de la  guibre sera ensuite amincie pour que le taille-mer n'aura plus que les deux tiers de son épaisseur.

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La guibre est renforcée latéralement par deux jottereaux, entre eux un remplissage et en dessous du jottereau inférieur le mouchoir servant à amortir les coups des vagues. En dessous de la porte de poulaine une pièce rapporté sur le bordage servira de soutien aux caillebotis de poulaine.

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Deux vues montrant la charpente de l'éperon recevant les herpes et les jambettes, base de la plateforme de poulaine.

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Vue plongeante sur la plateforme de poulaine, montrant les barrots de poulaine en place et le début de la réalisation des entailles prévus pour recevoir les barrots des caillebotis.

Charpente des bouteilles

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Les deux photos montrent la préparation de la muraille en partie arrière pour pouvoir recevoir la charpente des bouteilles.

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Outre les plans de la monographie donnant le volume du tableau et des bouteilles en  détaillant les contours extérieurs de cette charpente, l'étude de la poupe du 74 canon de Jean Boudriot ainsi que  du traité de construction de Vial du Clairbois aident grandement à la compréhension de cette charpente relativement fragile, Cette étape a permis l'extraction des différents gabarits des soles, des plate bandes d'appui latéral des fenêtres et des termes formant la partie basse et latérale du cintre ainsi que de la charpente du balcon qui n'est pas détaillé sur cette vue.

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L'ossature des bouteilles peut s'observer sur les modèles tel que le Vengeur, ou encore du Vaisseau à carrosse où l'on peut apercevoir quelques détails  concernant les différents  assemblages   fixant les montants verticaux des bouteilles entre les soles et la plate bande d'appui latéral des fenêtres.

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