Jean BOUTANTIN

La Renommée

RJB 010

Modèle d’arsenal construit  sur couples de levée à l’échelle du 1/48 e.

Caractéristiques

  • Longueur : 124 Pi 6 Po  (40, 495 m)
  • Largeur : 33 Pi (10, 725 m)
  • Creux : 15 Pi 1 Po (4, 908 m)
  • Rôle d’équipage : au total  206 hommes répartis comme suit.
    Ø  Etat major :
    10 officiers
    6 Garde de la Marine
  • Déplacement : 952 tonneaux  (931, 056 t)
  • Artillerie :
    26 canons de 8 £ à la batterie
    4 canons de 4 £ sur le gaillard d’arrière
  • Ø Equipage :
    39 Maistrance
    6 gabiers
    109 matelots
    30 soldats
    6 hommes (divers)

Contexte historique

Auparavant on parlait de frégates vaisseaux qui étaient classées en cinquième rang et possédaient un armement de 24 à 48 canons en deux batteries. Ces frégates vaisseaux étaient subdivisées en 3 ordres (*1).

 5ème Rang 1er Ordre :  (*2).

Deux ponts, deux batteries complètes armées de 42 à 48 canons.
Ils ont de longueur 120 à 122 pieds de l'étrave à l'étambot,
Le 1er pont est percé de 10 à 11 sabords pour des canons de 8 ou 12 £
Le 2ème pont est percé de 10 à 12 sabords pour du canon de 6 £
Il a un château d'avant, un gaillard d'arrière et une demi-dunette.
Ils ont une galerie au niveau du gaillard d’arrière.
Certains ont leur gaillard d’arrière percé de 2 ou 3 sabords pour du canon de 4 £

5ème Rang 2ème Ordre :

Deux ponts, deux batteries dans une demi-batterie et une batterie complète avec un armement total de 36 canons.
Ils ont de longueur 115 à 118 pieds de l'étrave à l'étambot.
Le 1er pont est percé de 4 à 6 sabords  en arrière du grand mât pour des canons de 12 £.
Le 2ème pont est percé de 11 à 12 sabords pour du canon de 6 £.
Il a un château d'avant, un gaillard d'arrière et une demi-dunette.

5ème Rang 3ème Ordre :

Deux ponts, le deuxième pont armé d’une batterie complète et une batterie de gaillard,
et portant de 24 à 30 canons.
Le 1er pont n’est pas armé.
Le 2ème pont est percé de 10 à 12 sabords pour du canon de 6 ou 8 £
Il a un château d'avant, un gaillard d'arrière.
Le gaillard d’arrière est percé de 2, 3 ou 4 sabords pour du canon de 4 £.

Pour terminer La frégate légère à un pont, qui est armé de 18 à 22 canons en une batterie et dont la longueur varie de 86 à 100 pieds.  

En 1740 est construit à Brest La Médée, frégate de 26 canons de 8£ en une seule batterie, Blaise Ollivier a développé à partir de la frégate légère, un nouveau concept de frégate à un pont percé de 13 sabords et armé de canons de 8 livres avec une hauteur de batterie de 5 Pi 2 Po. Cette frégate aura un faux pont complet qui règne de l’avant à l’arrière, ceci permet de dégager la batterie qui sera à tout moment prêt pour le combat. Ses œuvres mortes seront aussi rases que possible pour privilégier le sillage.
Une différence fondamentale et déterminante pour le succès de ce nouveau type de bâtiment est certainement la hauteur de la batterie, qui avec 5 Pi 2 Po est toujours utilisable, même s’il y a de la mer et surtout si l’on combat sous le vent. (*3).

Les qualités nautiques médiocres et l’utilisation limitée de la batterie basse vont donc condamner  l’ancienne formule de la frégate à deux ponts, et on cessera progressivement d’en construire au profit d’une nouvelle formule de frégate qui dans les décennies suivantes va monter en puissance avec l’augmentation du calibre de son artillerie.
Seront construits en 1744 à Brest (*4). sous l’autorité de Blaise Ollivier, La Sirène par Luc Coulomb et La Renommée par François Clairin-Deslaurier tous deux jeunes constructeur et sous-constructeur.

Dans son ouvrage, collection Archéologie Navale Française, Jean Boudriot a choisi La Renommée, frégate de 8 en une batterie pour établir une monographie représentative de cette nouvelle classe de bâtiments.
Les critères pour ce choix ont été une documentation de base assez complète pour cette frégate.    
Plan de capture Anglais :  NMM
Projet de décor par Caffiéri :
SHM D¹ 68,f° 1
MM cl 7288
P. Morineau, répertoire de construction : Pg 139
Duhamel du Monceau : diverses références concernant  La Renommée et La Sirène

La Renommée va servir dans la Marine Royale française jusque 1747. Le 24 septembre de cette année, elle sera capturée, après un rude combat, par le HMS Dower, vaisseau anglais de 50 canons, et sera incorporée par la suite dans la Royal  Navy.
 
*1.  Manuscrit B. Ollivier, (SHM 310 pg 440 à 443)
*2. La Néréide 1724  1er Ordre
1er pont : 10 sabords pour du 12 £
2ème pont : 11 sabords pour du 6 £
Le Jason 1724  1er Ordre
1er pont : 11 sabords pour du 12 £
2ème pont : 12  sabords pour du 8 £
gaillard d’arrière :  2 sabords pour du 4 £
L’ Aurore 1742  1er Ordre
1er pont : 11 sabords pour du 12 £
2ème pont : 12 sabords pour du 6 £
*3.La Frégate Marine de France  1650-1850   Jean Boudriot
*4.Est également construit par Luc Coulomb en 1744 La Panthère, frégate légère de 20 canons de 6 £

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Vue d’ensemble de la coque. Ce cliché met en évidence la ligne élégante de cette frégate dont les œuvres mortes ont été réduites en hauteur ;
la batterie est percée à 13 sabords pour des canons de VIII £.

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Vue de la proue : une renommée, dont la main droite tient une trompette et la gauche est appuyée sur un globe frappé des 3 fleurs de lys. À noter l’arc-boutant supportant les bossoirs et passant devant la grande herpe, disposition encore en usage à cette époque.

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Vue du mât de beaupré garni de ses voiles et manœuvres ; petit foc et grand foc sont  déployés de même que la voile de civadière; la contre-civadière est carguée.

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Vue en détail du point d’amarrage et de ridage d’étai et faux-étai, ainsi que le départ du mâtereau de hune fixé à la courbe de beaupré.

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NB : la bande de ris et  les trois ouvertures pratiquées dans la civadière servent à évacuer l’eau de mer qui pourrait s’y loger …

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Vue du porte-hauban de misaine, les ancres traversées garnies de leur filet.

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Sur la gauche, le doublage en sapin qui garantit la coque lors de la mise à poste des ancres, et le dogue d’amure orné à droite. À noter le travail du métal des boucles et cadènes…

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À droite, le fronteau du gaillard d’avant sculpté et ajouré, la cloche, le petit cabestan et la drisse de misaine ; sur la gauche, derrière les haubans, la bouée d’orin.

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Détail du dogue d’amure et des chandeliers.

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Vue d’ensemble du mât de misaine (le petit perroquet est cargué)

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Grande voile d’étai et voile d’étai de hunier sont établies ; détail  de la hune de misaine vue par l’arrière ; l’araignée qui protège la voile de petit hunier est partiellement visible derrière la vergue de la misaine.

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NB : deux bandes de ris pour les huniers, et une seule pour la grande voile et la voile de misaine.

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Barres du mât de petit perroquet avec la pomme d’étai du petit mât de hune. La barre de l’avant est de forme courbée, afin de ne pas abîmer la voile de petit perroquet.

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Vue arrière des mêmes barres ; elles sont reliées entre elles par un plat métallique qui sert en même temps à fixer les haubans du petit perroquet.

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Les deux voiles d’étai avec le dispositif de palan pour manœuvrer la chaloupe.

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Vue générale de l’embelle avec la chaloupe ; sur le bord, les défenses dont la dernière est associée à  l’escalier d’accès au pont du bâtiment.

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Vue d’ensemble de la haute mâture  typique des frégates.

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La chaloupe à poste, les chandeliers de bastingage et le pied du grand mât.

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Les pompes, taquets de mât, poulies de retour et sep de drisse.
À l’arrière plan, le fronteau de gaillard d’arrière avec son beffroi et  la cloche.

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Le grand porte hauban discontinu pour dégager la pièce de 8  de l'artillerie de la batterie.

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Vue générale du grand bas mât.

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Pomme d’étai et bois d’araignée du grand mât

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La grande hune vue de l’arrière ; notez la présence de palans à poulies triples nécessaires au levage de la grande vergue.

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Les colliers d’étai et les haubans fourrés à cet endroit de leur fixation. ; à l’avant plan, la voile de perroquet de fougue d’artimon.

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Vue plongeante sur le gaillard d’arrière ; porte-hauban d’artimon, ensemble de la timonerie et cages à volaille près du mât de pavillon.

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Ensemble du mât d’artimon dont la voile de perruche est carguée. À noter la vergue sèche pour permettre l’établissement de l’antenne d’artimon, toujours entière à l’époque…

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Le capot de la grande échelle, le banc de quart ; à l’arrière su mât d’artimon, la roue de gouvernail flanquée de ses habitacles.

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Le porte hauban d'artimon détail des fixations des haubans et galhaubans par les caps de mouton.

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La hune d’artimon, la vergue sèche suspendue par une poulie.

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La voile de perroquet de fougue.

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La voile d’artimon et une partie de l’élégante bouteille tribord.

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Le très joli tableau arrière orné d’un décor signé par Caffieri fils, le sculpteur le plus en vue pour la marine de Louis XV. Le cartouche contient normalement le nom du bâtiment, mais compte tenu de l’échelle réduite, le modéliste a choisi de le laisser vierge.

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Bouteille bâbord garnie de feuilles d’acanthe et culots.

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