La Cale
Vue d'ensemble de la carène côté tribord montrant les ouvertures pratiquées au niveau des œuvres vives pour montrer la charpente et les emménagements de la cale et du faux pont.
La cale en partie avant. L'échelle permettant l'accès au plancher de la fosse aux lions donnant sur l'écoutille de la fosse aux lions, qui est installée entre les deux courbatons de bittes.
Latéralement on voit une soute destiné au maître d'équipage, responsable d'une quantité de rechanges et d'outillages.
Au niveau inférieur on retrouve deux autres soutes destinées à recevoir les gargousses pour desservir les pièces d'artillerie de l'avant. Cet espace est éclairé par un fanal suspendu sous le plancher.
A la suite du plancher de la fosse aux lions on retrouve le plancher aux câbles servant pour les câbles et grelins des ancres du vaisseau. Dans les usages de Toulon, ce plancher est établi au tiers de la hauteur de la cale, l'espace en dessous est occupé principalement par le lest volant et est accessible par deux petites écoutilles à fleur de bordage du plancher des câbles. En arrière on retrouve la grande cloison de l'avant séparant les câbles de la cale à eau.
Les deux vues suivantes donnent sur la cale à eau qui est délimitée en partie avant par la grande cloison et se terminant en arrière à hauteur de l'archipompe du grand mât. Cet espace doit pouvoir contenir l'eau douce en futailles de une à quatre barriques. Les tonneaux sont engravées dans le lest en pierres. Au niveau du grand panneau de l'avant, l'ancre de miséricorde est à poste, les pattes reposant sur le faux-pont et le jas descend le long de l'épontille à marches.
En arrière-plan, on peut observer le vaigrage oblique, distribué de façon à aérer la membrure.
La cale à eau s'étend depuis la grande cloison avant jusqu'à hauteur de l'archipompe du grand mât. Elle est encombrée par les porques dont les aiguillettes montent sur le premier pont entre les sabords de 36 jusqu'à hauteur de la bauquière du second pont.
La cale est vaigrée oblique, 36 degrés par rapport à la quille, on voit en partie centrale un espace laissé libre par ce type de vaigrage, qui est couvert par des vaigres disposées horizontalement à raison d'un vaigre suivie d'une maille, cette disposition permet une bonne aération des membres.
Trois plans de futailles remplissent le volume de la cale, le premier est engravé dans le lest en pierre disposé en fond de cale.
L'ancre de miséricorde est soutenue en fond de cale par l'épontille à marche au niveau du panneau de la cale à eau.
En partie centrale on retrouve l'archipompe du grand mât enfermant les 4 pompes aspirantes, l'accès se fait via une porte coulissante se trouvant côté tribord sur le faux-pont, des taquets sont disposés à l'intérieur et cloué sur les bordages de l'archipompe. Cet espace est réservé au maître calfat qui doit en faire une inspection journalière.
En avant le puits aux boulets est compartimenté pour recevoir les boulets des trois calibres.
Une partie du lest est constitué de canons rebutés qui seront recouverts par des galets de pierre.
En arrière de l'archipompe on retrouve la cale à vin dont l'accès se fait par l'écoutille se trouvant sur le plancher du maître valet, qui en est le responsable.
En arrière-plan on peut également observer les cours de vaigrages, disposés à cette époque obliquement, sauf en partie centrale où un espace en forme de V est vaigré parallèlement à la bauquière et serre bauquières.
Photo montrant la grande cloison de l'arrière, séparant les soutes de l'arrière de celle aux vins. Au niveau de la soute aux poudres celle-ci est comporte un double bordage rempli soit de maçonnerie ou comme dans ce cas-ci avec de la terre, ceci pour augmenter la protection contre le danger d'incendie.
La cloison de la soute aux poudres du Téméraire présente la particularité d'avoir été déportée d'environ 4 pieds en avant pour augmenter la capacité d'emport en poudre. Ceci entraîne la suppression du caveau du capitaine.
En avant au centre au niveau du plancher du maître valet, on aperçoit l'épontille soutenant la carlingue du grand cabestan via sa contre-carlingue.
La partie avant de la soute aux poudres est destinée à recevoir la poudre conditionnée en barils de 25, 50, 100 ou 200 livres. En dessous de ce plancher on retrouve un espace réservé au lest volant de l'arrière.
Le plancher aux biscuits s'étend de la grande cloison arrière aux façons, recevant six soutes pour le stockage des biscuits.
Leurs accès se fait par deux portes situées sur le plancher du maître-valet et percées de part et d'autre de la porte du couloir d'accès à l'archipompe qui est également percée dans la grande cloison arrière.
Le courroir en avant de l'archipompe d'artimon est réservé en temps normal au maître calfat pour l'inspection des pompes d'artimon. Lorsque le vaisseau est prêt pour le combat, ce courroir sert également à l'acheminement des gargousses via le plancher du maître valet.
Le courroir en arrière de l'archipompe d'artimon est utilisé par le maître canonnier. En premier pour accéder via la porte d'accès au fanal protégée par l'archipompe et qui doit éclairer la soute aux poudres. Ensuite celui-ci accède au plancher arrière de la soute aux poudres via l'écoutille.
En arrière des soutes aux biscuits, se trouve la soute du maître canonnier accessible par une petite écoutille située à l'arrière de la St-Barbe.
Cette vue de l'arrière montre la forme et la grandeur des ouvertures guidées par les cours des vaigres de fond et des vaigres de bauquières, ceci explique leur rétrécissement en partie avant et arrière.